ONG AFE Spécialiser Défenseurs de l’Environnement en Mauritanie les Organisations de la Sociéte Civile, la sensibilisation et plaidoyers pour interdits en Mauritanie les sacs et sachets plastiques

8 février, 2024 - 20:02

Le gouvernement mauritanien a pris une mesure interdisant les sachets et sacs en matière plastique ; mesure qui touche aussi bien à la fabrication, la commercialisation et l'usage.

Le gouvernement a interdit les sacs plastiques pour préserver l’environnement. Cette mesure est rentrée en vigueur le 1er janvier 2013. Tous ceux qui iront à l’encontre de cette interdiction seront exposés à de très lourdes sanctions pouvant aller jusqu’à un an de prison ferme. Depuis de nombreuses années déjà, plusieurs pays du continent ont interdit les sacs plastiques pour réduire la pollution.

L’Afrique poursuit sa guerre contre les sachets en plastiques. Le gouvernement mauritanien a également interdit la fabrication, l’usage, la commercialisation des sacs plastiques. Une mesure entrée en vigueur le 1er janvier 2013. Les autorités ont prévu des peines de prison fermes pouvant aller jusqu’à un an et une amende d’un million d’ouguiyas (2.500 euros) pour tous ceux qui ne respecteraient pas l’interdiction. L’objectif est de réduire la pollution engendrée par les sacs plastiques, selon le ministre de l’environnement mauritanien, Amedi Camara. Selon lui, « la majorité des déchets d’emballages plastiques ne sont pas collectés et se retrouvent dans le milieu naturel, terrestre et marin, où ils sont parfois ingérés par quelques espèces marines et le bétail, entraînant leur mort ». Il a également souligné que 80% des bovins tués aux abattoirs de Nouakchott, la capitale mauritanienne, « sont porteurs de sacs plastiques dans leur panse », rapporte l’agence de presse officielle mauritanienne (l’AMI).

Le sac plastique interdit dans plusieurs pays d’Afrique

Selon les statistiques officielles, la matière plastique représente 25% des 56.000 tonnes de déchets produits annuellement par la ville de Nouakchott. Le gouvernement qui travaille sur la question avec le programme des Nations Unies pour le développement et des ONG locales font depuis jeudi la promotion de sacs solubles dans la nature en papier pour remplacer le plastique.

La Mauritanie est loin d’être le seul pays africain à avoir prix une telle mesure. Depuis plusieurs années, l’Afrique du sud, le Rwanda, l’Érythrée, l’Ouganda, la Tanzanie, le Gabon, et le Kenya mènent une lutte sans merci contre les sacs plastiques. Au Gabon, depuis juillet 2010, le président Ali Bongo a interdit l’usage de tous les sacs plastiques non-recyclables et non-biodégradables. Selon l’association anglo-saxonne, Reuse it, qui milite pour le sac réutilisable, la planète consomme un million de ces sacs chaque minute soit 500 milliards par an au bas mot. C’est une « véritable pandémie de plastique », d’après l’organisation.

La mesure d'interdiction est entrée en vigueur mardi, et elle est assortie, contre les contrevenants, des peines de prison ferme pouvant aller jusqu'à un an et des amendes atteignant un million d'ouguiyas, l'équivalent de 2.500 euros.

Selon Mohamed Yahya Ould Lafbal, Directeur de la programmation au ministère mauritanien de l'environnement, les sacs en plastique provoquent d'importants dégâts sur l'environnement.

Les plastiques rejetés dans la nature est une menace pour le cheptel.

L'ingestion de plastique est la première cause de mortalité chez les ruminants.

"Selon les statistiques en milieu vétérinaire, 70% de ruminants meurent des suites d'ingestion de sachets en polyéthylène," souligne Ould Lafbal dans une interview à la BBC.

A ce problème évitant pour une Mauritanie réputée comme pays d'élévage, s'ajoute le fait que les sachets en matière plastique appauvrissent les sols sur lesquels ils sont abandonnés en rébut.

En ville, ils dégradent ce que Ould Lafbal appelle l'esthétique urbaine.

Quatorze unités industrielles produisent et commercialisent les sachets en plastique en Mauritanie et l'adoption de cette mesure signifie qu'elles doivent revoir leurs lignes de productions.